Accéder au contenu principal

Méditation : la phase du vide mental

Je débute ce long message avec un encouragement de mes guides, qui m'a été adressé en janvier 1999 :

"Persiste au cours de la méditation. Pacifie ton esprit et laisse passer tes préoccupations. Persévère dans le calme intérieur. Il se produira alors merveilles sur merveilles pour toi."

Une fois chargé en lumière, toujours assis le dos parfaitement droit - je le fais sur une chaise avec un petit coussin dans le bas du dos, comme un parfait petit occidental - vous passez maintenant à la phase que Thomas Cleary appelle "le retournement de la lumière" (1), et que Yeshua appelait "renoncer au monde" : la phase du vide mental.

Quatre secrets pour une méditation fructueuse :

  1. FIXEZ votre regard sur votre troisième œil 
  2. Débutez cette phase en contrôlant votre souffle
  3. Concentrez-vous sur les canaux visuel et auditif et mettez-vous à l'écoute
  4. Relâchez doucement le contrôle de votre respiration et de votre concentration

1 - Fixez votre regard sur votre troisième œil

"Tu ne sais pas fixer ton regard, Michel !"

Voilà le message que j'avais reçu il y a des années quand je me demandais pourquoi je n'avais de résultats ni en méditation ni dans ma vie en général. Cette remarque est pertinente dans les deux domaines.

Ce qu'on appelle le troisième œil est l'espace situé entre vos deux sourcils, juste un peu plus haut que ceux-ci. Commencez par loucher. Louchez, oui... Puis remontez vos yeux qui louchent sous vos paupières fermées vers ce point situé juste un peu plus haut que vos sourcils. Puis fixez-y votre regard. Vos yeux ne doivent plus bouger.

Votre regard est lumière, et vous retournez la lumière de votre attention vers l'intérieur. Fixez le noir complet dans cet espace, observez-le avec attention, sans rien attendre. Lorsque des pensées surgissent, laisser-les passer, simplement.

"Concentre-toi sur l'espace in-between."

In-between : espace situé entre deux extrêmes, état ou lieu intermédiaire
In-Betweens : espace entre les deux

Il y a un jeu de mots : il s'agit de centrer notre attention dans l’œil du cyclone, dans cet espace intérieur entre les extrêmes émotionnels (hauts et bas).

En journée, durant les activités, on peut y arriver en focalisant notre attention le plus souvent possible sur cet espace à mi-chemin entre le sommet de notre colonne vertébrale, la tête et sa base, le pelvis => le cœur.

Focalisez votre attention sur le cœur et mettez-vous à l'écoute.

L'espace in-betweens, c'est aussi l'espace situé entre les deux yeux, à la racine des sourcils : ce qu'on appelle le 3ème œil. Lorsque vous méditez, dans la phase où vous faites le vide, louchez et dirigez votre regard intérieur vers cet espace et scrutez l'obscurité. Plongez-vous dans ce noir situé dans cet espace. Si une pensée survient, laissez-là passer. C'est la caravane qui passe.

Car l'espace in-between, c'est aussi l'espace entre deux pensées.

Ne vous accablez pas pour chaque pensée qui passe. C'est normal. Au début, tout plein de pensées vous assaillent. Vous faites le vide, et il est naturel que tout ce qui encombre votre mental ressurgisse, car en faisant le vide, vous aspirez littéralement la pièce de votre esprit. N'ayez donc aucun jugement pour chaque pensée qui surgit.

Ne vous réjouissez pas non plus à la moindre manifestation un peu bizarre. Une réaction du style :"Waouw ! Je viens de vivre un truc génial !" est aussi une pensée à laisser passer. Mes explications sont aussi à oublier lorsque vous êtes en méditation. Renoncez complètement au monde et à votre histoire personnelle. Renoncez complètement à votre identité durant cette petite demi-heure que vous vous accordez.

Ayez confiance dans le processus. Lorsque vous avez appris à conduire, vous étiez submergé.e par les choses à maîtriser et vous avez traversé des phases de doute et de désespoir. Mais vous vous êtes accroché.e, car vous vous êtes dit que si les autres y étaient arrivés, vous en seriez capables aussi. Eh bien, le moment est venu pour vous de réaliser que le Ciel est à portée de main aujourd'hui.

Vous pourrez aussi entendre une voix qui vous parle, assez tôt dans la méditation. Ne soyez pas dupe : c'est la voix de votre mental, la voix de votre subconscient, pour être précis. Lorsque c'est le cas, prenez du recul par rapport à cette pensée ou cette voix qui surgit. Soyez comme Ulysse, arrimé au mât de son navire. Il n'écoute pas le chant des sirènes mais reste fixé à son mât. Les pensées et les voix qui surgissent dans votre tête sont des sirènes. Laissez-les passer, tout simplement.

Petit aparté technique :

En fixant vos yeux qui louchent sous vos paupières vers ce point, vous reproduisez les conditions biomécaniques qui vous conduisent dans un état d'hypnose, ou de sommeil profond. Sachez que pour déceler les tricheurs lors d'une séance d'hypnose, certains hypnothérapeutes vérifient que leur sujet a bien les yeux révulsés sous leurs paupières pour s'assurer qu'ils sont vraiment en transe profonde.

Lors du sommeil profond, chaque personne a les yeux révulsés. Idem lors de la phase du sommeil paradoxal, à la différence près que lors de cette phase, les yeux sont révulsés, mais voyagent à toute vitesse au gré du rêve du dormeur.

Le secret est de maintenir en permanence votre regard FIXÉ vers ce point. Vous remarquerez que si vous avez des pensées qui surviennent, vos yeux se mettent automatiquement à voyager, et inversement. Si vous voulez figer votre attention, fixez fermement votre regard.

2 - Contrôlez votre souffle.
3 - Concentrez-vous sur les canaux auditif et/ou visuel.

Le contrôle de votre souffle permet de prévenir deux maux souvent rencontrés en méditation : la torpeur et la distraction. Contrôler votre souffle vous permet de rester alerte, mais aussi de mieux laisser passer les pensées qui surviennent.

Le mouvement de votre respiration accompagne chacune de vos pensées. Vous remarquerez que le mouvement de votre respiration favorise le mouvement de vos pensées. => Votre concentration est optimale lorsque votre respiration s'arrête. Les distractions reprennent plus facilement lorsque votre respiration reprend.

INSPIR

Inspirez lentement, et portez votre attention sur le silence. Faites en sorte que votre respiration soit le plus inaudible possible. Écoutez l'absence de bruit, écoutez le silence qui se cache derrière le bruit de votre respiration. Plus votre attention est dirigée vers le silence, vers le subtil, plus votre écoute est efficace.

POUMONS PLEINS

Bloquez votre respiration une fois les poumons pleins. Concentrez-vous sur le noir complet de l'espace entre vos deux sourcils, et/ou écoutez l'absence de son. Vous pouvez aussi concentrer votre attention sur ce petit sifflement dans vos oreilles, ce petit acouphène, ce petit "zunement" dans vos oreilles.

Figurez-vous que ce petit son aigu est la voix de votre âme qui vous signale qu'elle souhaite communiquer avec vous. Si vous arrivez à vous immerger complètement dans ce son, même durant vos activités quotidiennes, vous ne tarderez pas, au fil des jours de pratique, à entendre des messages qui surviennent lorsque vous vous éveillez de votre nuit de sommeil.

J'ai remarqué une chose avec la pratique, et il est probable que ce soit différent pour chaque personne. Je vous soumets tout de même cette observation. Lorsque j'inspire, mon attention se dirige plus facilement sur le canal auditif, et j'ai plus facile de mettre à l'écoute du silence ou de ce son acouphène. Lorsque j'expire, j'ai plus facile de me concentrer sur mon canal visuel et de contempler le noir absolu de l'espace situé entre mes deux sourcils.

EXPIR

Lors de l'expir, mon attention se redirige naturellement sur le noir complet de l'espace entre les deux sourcils. À la fin de l'expir, la concentration devient maximale.

Fin de l'expir

Je vous conseille cependant de ne jamais rester les poumons vides. Cela entraînerait rapidement des maux de tête, et une acidose de votre corps, ce qui affaiblit votre immunité naturelle. Vous manquez déjà bien assez d'oxygène comme ceci en ce moment.

Ne restez JAMAIS les poumons vides ! Simplement, soyez intensément présent lorsque vous reprenez votre inspir.

Vous remarquerez avec la pratique que les pensées resurgissent avec vigueur à cet instant où votre inspir reprend. Soyez alertes et lâchez prise.

Certains pourraient penser que fixer son regard et contrôler son souffle maintient notre esprit dans un état de conscience Beta, qui correspond à une concentration mentale, ce qui est en contradiction avec le but de la méditation, qui suscite la production d'ondes cérabrales Delta/Theta dans le cerveau.

Ce n'est que partiellement vrai. En fixant vos yeux sur votre troisième oeil, vous ne tardez pas à plonger dans un état de conscience profond, même si cela passe par un effort conscient de concentration. Au départ, vous ne pouvez pas vous concentrer sur rien. Vous devez donc le faire sur une chose en particulier.

4 - "L'ARRÊTÉ ET LE VOIR"

Un message m'a demandé de persévérer non seulement dans la régularité, mais aussi au sein de chaque séance de méditation :

"Tu étais censé prolonger l'expérience !"

Par contre, au fur et à mesure que vous approfondissez votre état, vous pouvez relâcher quelque peu le contrôle de votre respiration, ce qui amène un relâchement de votre attention. Pour approfondir votre méditation, il est en effet important de relâcher quelque peu votre attention, puis d'en reprendre très subtilement le contrôle si vous plongez dans la torpeur ou dans les distractions.

Concentrez votre attention (via l'accord du souffle), relâchez, observez, reprenez le contrôle de votre attention, mais de façon plus légère, et approfondissez votre état de cette façon. La clé est dans le relâchement une fois que vous avez atteint un état de calme mental. Dans le traité de la Fleur d'Or, c'est ce qu'on appelle la pratique de "l'arrêter et le voir" : l'arrêté correspond à la fixation de votre regard intérieur et à votre concentration, et le voir surgit dans le relâchement subtil et progressif de votre attention.

Je vous encourage vivement à pratiquer et à me faire part de vos éventuelles questions, qui nourriront une mise en commun des expériences et enseignements, de manière à ce que tout le monde puisse en tirer le meilleur parti.

(1) Le Secret de la Fleur d'Or, Thomas Cleary, Ed. L'Âge d'être,

Préférez cette traduction du Traité de la Fleur d'Or Par Thomas Cleary, car les autres versions/traductions/auteurs trahissent le sens premier de ces enseignements.

FAQ Méditation

Je m'endors lors de mes méditations. Que puis-je faire ?

Plusieurs facteurs favorisent l'endormissement lors de la méditation.

Le premier est... le manque de sommeil. Si c'est le cas, c'est que vous en avez besoin. Je vous encourage dès lors à faire une courte sieste avant de commencer à méditer, tout simplement.

Il m'arrive assez souvent de m'endormir en cours de méditation. Qu'à cela ne tienne ! Lorsque je reviens à moi sur ma chaise de méditation... Eh bien, je reprends la méditation comme si de rien n'était !

Le stress et le surmenage - physique ou mental - épuisent vos réserves d'énergie. Vous sentirez tôt ou tard le besoin d'éliminer toute source d'agitation pour vous. 

L'alimentation est un autre facteur qui peut favoriser la somnolence. Si celle-ci est trop riche et/ou trop abondante, la digestion nécessite beaucoup plus d'énergie.

Vous aurez sans doute remarqué que vous récupérez mieux de vos nuits si vous mangez de façon plus modérée le soir. Vous vous souvenez plus facilement de vos rêves aussi.

Mieux vaut donc éviter les excès alimentaires. Débuter une séance de méditation au moins deux heures après un repas est une bonne idée. Le mieux est encore d'entamer une séance tôt le matin, avant le petit-déjeuner, si vous en avez l'opportunité. 

L'alcool est à proscrire, naturellement. Dans tous les cas, il est recommandé d'entamer une séance de méditation au minimum 4 à 6 heures après avoir bu de l'alcool.

Si vous sentez que vous vous endormez lors de votre méditation, reprenez simplement le contrôle de votre souffle et faites un effort pour fixer votre regard sur votre troisième œil.

Je n'arrive pas à freiner mes pensées. Que faire ?

Pensez à éviter deux choses avant de méditer : les excitants et le sucre.

Le café et le thé noir sont à éviter si vous voulez vous rendre maître de votre mental. En plus de provoquer l'emballement de vos pensées, la caféine et la théine vous serrent littéralement le cœur. Cela perturbe donc aussi votre centrage sur votre espace cardiaque et votre connexion à votre âme. Vous n'êtes plus en mesure de ressentir ce qui est bon pour vous, car votre cœur est constamment sous tension.

Le sucre est aussi un produit dopant de premier choix pour le petit hamster qui tourne dans votre tête.  Évitez-le au maximum.

Vous aurez également compris qu'il n'y a rien de bon dans les boissons énergétisantes. La caféine, le sucre et la taurine sont quelques-uns des ingrédients à fuir comme la peste.

Préférez l'eau pure, l'eau aromatisée naturellement, voire le thé vert, qui est lui plus doux pour votre mental. Ce dernier a l'avantage de vous préserver de l'endormissement lors de la méditation.

La deuxième chose que vous pouvez faire est d'éviter toute source de stress, de colère, de peur ou de culpabilité.

Si vous avez un conflit avec un de vos proches, vous pouvez être certain que ça va ressortir et envahir votre mental durant la méditation.

Avant de vous mettre à méditer, il est donc recommandé de prendre les mesures adéquates pour aplanir vos différends avec votre entourage, mais aussi de vous préserver de toutes sources de stress ou d'excitation, à commencer par les médias et les réseaux sociaux.

Le but est d'entamer la méditation en étant le plus serein possible.

Enfin, lorsque vous faites le vide, il est normal que vous ayez beaucoup de pensées qui surgissent. Notamment au début. Ne vous accrochez pas à ces pensées. Laissez-les sortir de vous. Donnez-vous le temps de laisser vos pensées s'espacer. De plus en plus, à mesure que vous approfondissez votre état de calme intérieur.

La méditation me tente, mais ça n'a pas l'air très fun !

Pas d'alcool, pas de café, pas de sucre... Il est vrai que vu sous cet angle extérieur, la méditation ressemble plus à la mort du plaisir qu'à autre chose.

Rassurez-vous. Les suggestions que je vous donne pour optimiser votre expérience de la méditation ne sont que cela : des suggestions.

Si vous aimez les BBQ, boire un verre et faire bombance, rien ne doit vous empêcher de faire l'expérience de la méditation.

Même si vous ne vous retrouvez pas dans des conditions optimales pour méditer, je vous encourage à le faire tout de même.

Dès le début, j'ai vécu des choses extraordinaires suite à mes méditations, alors que les conditions dans lesquelles je méditais étaient loin d'être idéales.

Avec le recul, la chose qui compte le plus, c'est l'intention de faire le vide. C'est la détermination à renoncer au monde, ne fut-ce que pour un moment.

Soyez doux avec vous-même. Dans un premier temps, ne changez rien à vos habitudes si cela vous pertrube trop. Faites l'expérience de la méditation, et voyez ce que cela vous apporte.